RENCONTRES DÉPARTEMENTALES DE L'HISTOIRE

Les orientations et appels à communications sont maintenant publiés

Ci-dessous, vous trouverez le texte des orientations et appel à communications dans une version allégée. Nous pouvons vous adresser la version complète avec la reproduction des tapisseries et le texte des poèmes figurant sur ces tapisseries. Faites votre demande à Marc-Alphonse FORGET sahmmanche@free.fr


ORIENTATIONS ET APPEL A COMMUNICATIONS

POUR LA PREMIÈRE ÉDITION DES

« RENCONTRES DÉPARTEMENTALES DE L’HISTOIRE » (RDH)

Les 20et 21 novembre 2020

« L’HISTOIRE AU FIL DES TAPISSERIES DU MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE DE SAINT-LÔ »

Organisé par la Société d’Archéologie et d’Histoire de la Manche avec sa Section de Saint-Lô, les Archives départementales Maison de l’histoire de la Manche et le musée d’art et d’histoire de Saint-Lô.


Les Rencontres Départementales de l’Histoire (RDH)

Organisées à l’initiative de la Société d’Archéologie et d’Histoire de la Manche (SAHM) et les Archives départementales Maison de l’histoire de la Manche. Les Rencontres Départementales de l’Histoire sont un évènement annuel, tournant autour d’une thématique historique et/ou patrimoniale en lien avec le département.

Chaque édition associera une des sections de la SAHM (Granville, Saint-Lô et Valognes).

La première édition des « Rencontres Départementales de l’Histoire »

Pour la première édition, les 20 et 21 novembre 2020, nous aurons un partenariat spécifique avec le musée d’art et d’histoire de Saint-Lô. La thématique retenue, « L’histoire au fil des tapisseries du musée d’art et d’histoire de Saint-Lô », s’articulera autour des huit tapisseries des amours de Gombault et Macée. A ce jour, le musée de Saint-Lô est le seul à posséder cette série complète. Ces tapisseries ont peut-être été réalisées à Bruges vers 1600 (on peut situer une fourchette allant de 1590 à 1640). C’est madame Crick-Kuntsiger[1] qui, dans les années 1950, a remarqué dans la lisière droite de la tapisserie intitulée « Le Repas », le dessin d’une broche de tapisserie, qu’elle identifia comme étant la marque d’un atelier de Bruges. Les cartons qui ont servi de modèle sont de Laurent Guyot qui obtint en 1610, à la mort d’Henri Lerambert, le titre de « Peintre pour faire les patrons de tapisseries que Sa Majesté fait faire ».

L’ouverture de cette première édition, se fera le vendredi 20 novembre à partir de 14h30 à l’auditorium des Archives départementales.

Le reste des communications aura lieu Le samedi 21 novembre au musée d’art et d’histoire de Saint-Lô, dans la salle des tapisseries.

 

LES THÈMES ABORDABLES

 

Ces tapisseries pourraient être inspirées d’un texte du XIV° siècle, attribué à Henri Baude. Cependant la trace de ce texte n’a pas été retrouvée dans les manuscrits qui renferment son œuvre.

Les tapisseries abordent une thématique pastorale, en retraçant les plaisirs et les fatigues de la vie champêtre au XVIe siècle. Elles sont un témoignage sur la vie rurale de cette époque. Il s’agit toutefois d’une vision idéalisée de cette vie pastorale. Les costumes des bergers sont plus proches de ceux des courtisans que de simples paysans.

Chaque tapisserie comporte un poème en lien avec le thème traité. La dimension grivoise y est très présente, aussi bien dans l’iconographie que dans les textes. La faune et la flore ont également une place très importante. En effet, un grand nombre de plantes et d’animaux sont représentés, notamment dans la partie inférieure de chacune des tapisseries.

Ces tapisseries ont pu être réalisées dans des ateliers différents, et à des moments différents.

 

Intitulé des tapisseries

Première tapisserie : « Femme mangeant sa soupe » : cette tapisserie illustre la prime-adolescence de Gombault et Macée, entourés d’autres jeunes bergers et bergères. Une jeune fille est assise par terre, adossée à un arbre et déguste de la soupe à la cuillère.

Deuxième tapisserie : « La chasse aux papillons » : un groupe de jeunes bergers chasse des papillons et déniche des oiseaux.

Troisième tapisserie : « Le jeu de boule ou ticquet » : devenus adultes, les bergers et bergères jouent au jeu de ticquet au milieu de leurs troupeaux. A gauche un berger et une bergère s'embrassent sous un arbre. A droite, un berger fesse une bergère allongée.

Quatrième tapisserie : « La danse » : bergères et bergers dansent au son d'un instrument semblable à une cornemuse, tandis que Macée remet sa jarretière.

Cinquième tapisserie : « Le repas » : Scène de repas entre bergers et bergères dans un paysage boisé. Sur la gauche se tiennent deux cavaliers, deux seigneurs d'après leurs armes et leurs costumes. Le musée possède dans ses réserves une deuxième tapisserie sur ce thème. Peut-être pourrons-nous comparer ces deux tapisseries.

Sixième tapisserie : « Les fiançailles » : entourés de témoins, Gombault et Macée joignent leurs mains pour marquer leurs fiançailles.

Septième tapisserie : « La noce » : Devant une table que dressent deux femmes couronnées de fleurs, Gombault arrive au bras de son père qui tient une cruche de vin. Macée, vêtue d'une robe rouge et coiffée de fleurs est suivie de toute la noce.

Huitième tapisserie : « Le Loup ou la vieillesse de Gombault » : Gombault, désormais âgé, vient de tomber dans un piège à loup. Macée l'aide à se relever. Au loin, un loup s'enfuit, un agneau dans la gueule.

Le musée détient une neuvième tapisserie : « La mort de Gombault », qui n’est pas exposée actuellement. Elle pourra être exposée au moment des Rencontres Départementales de l’Histoire.

 

Ces tapisseries et les thèmes qui y sont traités peuvent permettre de décliner des interventions autour de :

 

La collection des tapisseries

- L’histoire de l’acquisition des tapisseries par le musée des Beaux-Arts de Saint-Lô et la Société d’Agriculture, d’Archéologie et d’Histoire naturelle du département de la Manche (ancêtre de l’actuelle Société d’Archéologie et d’Histoire du département de la Manche)

- L’histoire de la détention de ces tapisseries par leurs anciens propriétaires.

- La conservation de tapisseries des amours de Gombault et Macée par d’autres personnes ou institutions.

 

La technique

- La fabrication des tapisseries au XVIe siècle et l’évolution des techniques depuis cette époque.

- Du carton à la tapisserie.

- Les tirages en estampes. Le musée dispose d’une collection d’estampes réalisées selon le procédé xylographique (gravure sur bois) qui sera présentée lors des Rencontres Départementales de l’Histoire.

- Les tapisseries de Bruges au XVIe siècle

 

Les sujets :

-          La thématique pastorale dans la tapisserie. Quelles sources littéraires ont pu l’inspirer ?

-          Quels liens peut-on faire entre la littérature et ce qui est représenté dans les tapisseries ?

-          Les dimensions galantes, érotiques, grivoises dans la tapisserie. Ces dimensions se retrouvent-elles dans la littérature de l’époque ?

-          Quelles traces architecturales, quels monuments, quels paysages sont-ils représentés ?

-          Les outils et instruments du berger.

-          Le vêtement : retrouve-t-on vraiment les vêtements de l’époque ?

-          Comment se nourrissait-on, que buvait-on au XVIe siècle quotidiennement et aux repas de fête ?

-          Comment se divertissait-on au XVIe siècle ; quels loisirs, quels jeux pratiquait-on ?

-          Que dansait-on au XVIe siècle ?

-          Les instruments de musique.

-          Comment se déroulaient fiançailles et mariages au XVIe siècle ?

-          Quand était-on vieux au XVIe siècle ?

-          De quoi mourait-on au XVI° siècle ?

-          La flore, une identification a été réalisée il y a une trentaine d’années ; elle peut être reprise, analysée. On y détecte notamment des anomalies (tige d’une espèce, fleur d’une autre espèce).

-          Les animaux ; ceux communs dans nos contrées et ceux plus exotiques liés aux grandes découvertes.

-          Les symboliques présentes dans les tapisseries du Musée de Saint-Lô.

BIBLIOGRAPHIE

Guiffrey Jules, Les amours de Gombaut et Macée, étude d'une tapisserie française du musée de Saint-Lô, Paris, éd. Charavay Frères, 1882

Guillot Gaëtan, « La Mort de Gombaut », in Notices, mémoires et documents publiés par la Société d'agriculture, d'archéologie et d'histoire naturelle du département de la Manche, vol. 14, 1896

FAUVEL L., « Les tapisseries du musée », in Notices, mémoires et documents publiés par la Société d'agriculture, d'archéologie et d'histoire naturelle du département de la Manche, vol. 27, 1909

Barbaroux Jean, « Les tapisseries des amours de Gombault et de Macée du musée de Saint-Lô », in La Revue de la Manche, Fascicule 7 de juillet 1960

BOSCHER Jean-Yves, « La Tenture des Amours de Gombaut et Macée au musée de Saint-Lô », in La Revue de La Manche, 1970

Catherine Richard, Delourme Christian, Lantier Maurice, Morand-Van Haecke Natalie, aut. Les Amours de Gombault et Macée : tapisserie du musée des Beaux-Arts de Saint-Lô, Centre départemental de documentation pédagogique (Manche), 1989

 

NB. Les notices descriptives et illustrées des tapisseries sont accessibles sur le portail du réseau des musées de Normandie, consultable via le lien ci-dessous :

https://collections.musees-normandie.fr/search/d6cdd5d6-8162-4c96-81b3-a480f7adefe5

 

Contact pour la documentation :

Claire Jupille, chargée des collections des musées de Saint-Lô

claire.jupille@saint-lo.fr

PROPOSITION DE COMMUNICATION

A retourner pour le 31 mai 2020 délai de convenance

A Marc-Alphonse FORGET - Président de la SAHM

sahmmanche@free.fr – Tél pour informations : 02 33 91 96 89/06 73 26 16 81

Nom                                                                        Prénom

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Qualité :

Sociétés historiques, savantes…, auxquelles vous appartenez :

 

TITRE DE LA COMMUNICATION PROPOSÉE :

 

Résumé de la communication (10 à 12 lignes au maximum)

 

           

 

 

 

 

 



Sources utilisées






[1]                     Spécialiste des tapisseries produites entre le XVe et le XVIIIe siècle, elle a été conservateur en chef des musées royaux d’art et d’histoire de Bruxelles

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